Pour les fans de Georges Lucas, les épisodes I, II, III qui sont sortis après les épisodes IV, V, VI, n’ont pas le même souffle que les premiers. Ils sont plus froids, plus standardisés, plus conformes à la mode du temps. N’empêche, quoi qu’on en dise, cette trilogie reste une belle narration.
Si l’on prend le film l’Attaque des Clones (épisode 2), ça reste un très bon conte. Lucas est un excellent conteur.
La musique transporte, le noeud dramatique (quand il sauve sa mère) est terrible; on sent le basculement intérieur :
face à ce que l’on ne maîtrise pas et qui fait peur, naît le désir de contrôle absolu et totalitaire.
Ce qui se trame dans le coeur d’Anakin se noue aussi au niveau macroscopique, c’est bien vu. Cela donne une puissance à l’intériorité dramatique d’Anakin.
Les anges (figurés dans le film par les Jedi aux sabres de lumière, comme les séraphins bibliques au glaive de flamme) ne peuvent plus faire face à l’armée des démons quand la volonté de leur protégé est contre eux.
Cette division intérieure, cette faille terrible au sein du coeur d’Anakin se reflète dans l’histoire globale de l’univers de Star Wars.
Cela nous évoque cette citation du docteur de l’Eglise saint Pierre Damien :
« L’Eglise du Christ est liée au-dedans par un tel lien de charité entre ses membres qu’elle est une en plusieurs et mystérieusement complète en chacun d’eux; si bien que l’Eglise universelle est à bon droit déclarée épouse unique du Christ, et que chaque âme est, nous le croyons, par le mystère du sacrement de baptême, l’Eglise tout entière. »
Ce qui se joue en noue à des répercussions cosmiques.
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